On ne se refait pas. Ex-première de classe consciencieuse (peut-être pas prête à tout pour aller à Yale, mais presque !) et forte de mon statut de "rédactrice officielle du blog Gossip girl", je n'ai pas pu m'empêcher de plonger dans l'un des livres de Cecily von Ziegesar (rien que le nom sonne glam !), qui sont à l'origine de la série. Et les confrontations écrit/vidéo sont toujours intéressantes. Yes, sometimes I'm not just a gossip girl, i'm an intellectual :-)
Une chose est sûre, si ce que vous aimez dans Gossip girl, c'est son sens inimitable du glamour, vous délectant du joli minois des protagonistes, de la beauté de New York et de ce je ne sais quoi de fashion qui plane dans l'air, passez votre chemin. Quand l'auteure prétend décrire la dark side de l'Upper East Side, elle y va franchement, et au diable le politiquement correct ! L'importance de la drogue et l'alcool se fait bien plus ressentir que dans la série, et surtout nos jeunes et beaux héros passent leur journée la clope au bec. Ils pratiquent les coups bas dont nous sommes friands, mais avec une vulgarité qu'on ne leur connaissait pas...
Le décalage des personnages est parfois violent. D'emblée, Gossip girl semble véritablement incarnée, un personnage parmi d'autres, plutôt qu'une narratrice au regard qui plane. Dan le lonely boy qu'on aime tant est si lonely qu'il en devient franchement sombre (mais toujours sous le charme de Serena : some things never change !). Vanessa est tellement en marge des autres qu'elle a le crâne rasé ! Jenny a tout de la petite Jenny, si ce n'est une encombrante poitrine dont il est beaucoup question. Erick, le petit frère est devenu grand, et si Serena est toujours la fille irrésistible à l'aura naturelle, elle semble néanmoins beaucoup plus proche de l'ancienne Serena décadente que de la nouvelle, pleine de bonnes résolutions !
Le pire à mes yeux : Lily Van der Woodsen est toujours marié à M. van der Woodsen, et je serais bien surprise qu'elle vive dans les autres volumes une folle passion avec Rufus Humphrey, puisque à mille lieues du beau Rufus des samedis après-midi, celui-ci est dépeint comme sale, mal rasé et mal élevé. Brr pas très engageant !!
Il n'y a que le personnage de Blair, si ce n'est qu'elle s'appelle Olivia, qui m'apparaît sous un jour vraiment intéressant. Mais ce sera pour une autre fois...
XOXO...
Coralie Marie