Les modes se font et se défont au fil des années, des tendances et de la cible visée.

Je me souviens, quand j'étais enfant, soit il y a une paire d'années, (Quoi?) les garçons ne regardaient pas encore sous mes jupes mais concentraient toute leur attention sur les parcours de billes et les échanges de boulards ou calots.
Les filles, quant à elles, rivalisaient de couleurs et de nouveautés en exhibant les élastiques tous neufs achetés la veille chez la mercière qui n'en avait jamais autant vendus pour autre chose que pour froncer les pantalons.
C'était à celle qui aurait le plus long, le plus résistant et du coup, serait chef de la partie et aurait le droit de gagner.

Plus tard, donc hier pour moi ( Mais quoi??), les fringues sont devenus le sigle de ralliement, les jeux n'étaient plus le moyen de s'identifier.
Les garçons avec leurs gros blousons et les dernières baskets avec de l'air dedans, et les filles avec les balbutiements des jupes moulantes et les collants opaques.

Tout ça se mélangera plus tard, au lycée...

Mais s'il est bien une valeur sûre, aujourd'hui comme hier, c'est celle du héros.

On en a tous un, secret ou avoué ouvertement.

Certains ne jurent que par les pouvoirs surhumains de Superman, d'autres l'arôme subtil de Charlotte aux fraises quand les derniers s'identifient facilement au héros des séries dites pour adolescents.

Avouez, oui vous, qu'en cinquième, vous n'avez pas adopté la houppelande blonde de Mark Paul Gosselaar ou le look naturel chic de Shannen Doherty dans le but ultime d'être l'idole de la cour d'école?

Alors hein, on la ramène moins...

Je pensais que désormais, les jeunes adultes n'avaient plus vraiment besoin de s'identifier à quoi ou qui que ce soit pour exister puisque leur vie sociale se résume en pixels, téléchargements, SMS et jeu nolife en réseau.

Je me fourvoyais lourdement.

C'est hier, en attendant mon presqu'adulte loin du portail d'entrée du lycée (j'avais la consigne qu'on ne voit pas la voiture, ni moi par extension...), que j'ai vu défiler la meute d'hormones en folie affamée sous mes yeux.

Et qu'ai-je constaté?
Je vous le donne en mille Emile ( & Images), je n'ai vu que des clones.

Et pas des moindres.

Vous vous rappelez de la fameuse capeline dont parlait Ab'Glam?
J'ai dénombré pas moins de quinze têtes chapeautées de la sorte en vingt minutes d'attente.

Et au moins autant de Dan, car il faut dire que le look de parfait collégien américain en tenue de rigueur n'est pas forcément de mise dans l'établissement public que fréquentent la plupart des potes de mon fils ( qui m'avait caché qu'il s'était rasé ma moustache à l'internat, mais là n'est pas le débat).

Et après, les jeunes disent qu'ils regardent pas ce genre de séries-je cite- miteuses?

Ils adorent, même s'ils disent le contraire...

Gossip Girl... Ou Pas!

Au moment où nous toutes et tous, Gossipiennes et Gossipiens de  notre état nous apprêtons à ne manquer sous aucun prétexte la suite des vicissitudes des aventuriers de l'Upper East Side, je laisse passer toute la horde de fans et m'assieds un peu sur le bord de la route.

Un truc me chiffonne les filles.

Comme le justifiait si bien notre Coralie Marie nationale, toutes les séries, du moins la catégories dans laquelle elles se retrouvent sacrées reines, ont leurs codes, leurs modes.

Il faut pouvoir identifier exactement le genre par tous les moyens.

Ainsi, la voix off est-elle un excellent outil.

Pour autant, en dehors du dress-code ou du casting des personnages selon la maison de production mère, la musique donne également elle aussi une dimension de taille à une série.

Et même si par exemple Columbo n'a jamais eu de générique fixe, comme La petite maison dans la prairie, c'est certainement le meilleur déclencheur d'écoute et d'addiction.



Mais en matière de musique, il n'y a pas que le générique.

Il y a le fond sonore, l'ambiance musicale, la petite trame qui fait le thème de la série et qu'on l'identifie dès les premières notes.

Je me souviens, l'une des premières séries dont j'ai eu plaisir à savourer tous les épisodes semaine après semaine, saison après saison et rediffusion en version originale après VO, a été Six Feet Under.


Hormis l'appolonesque Nate, y a rien qui vous claque dans les oreilles et vous appelle  à autre chose?

Non?
Vraiment rien?
Allons, réveillez la Gossip Girl qui est en vous!

Je dirais même plus, wake up!

Ce petit accord de violon?
Non?





 

qu'immédiatement, je sais que Gossip Girl 's da place!

Tout simplement parce que c'est le genre de musique qui colle à l'environnement de Gossip Girl.
De la musique de type easy listening, facile à entendre comme la série est facile à regarder dans le sens littéral du terme, à savoir rafraîchissant, du style à aider à reprendre le sourire et entamer le week-end du côté positif.

Et c'est le minimum qu'on puisse demander à une série, telle qu'elle soit et à fortiori Gossip Girl.
Apporter du bonheur, prendre de la distance, rêver un instant qu'on est transporté dans cet univers de fantasme glorieux.

Il va de soi que me concernant, je rêve de me transporter dans les bras de Dan...

Gossip Girl... Ou pas!